Marie-France Navarro


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Le jardin, lieu de détente, de cueillette et d’observation, inspire et nourrit l’imaginaire.
Bien sûr, il ne s’agit pas de représenter la nature comme le fit Durer en peignant sa magnifique touffe d’herbe, mais de faire entrer la nature dans une problématique artistique.

Paul Klee compare la position de l’artiste à celle d’un arbre : sa ramure à l’œuvre d’une vie et ses racines aux orientations du créateur dans le monde.

Giuseppe Pénone tisse des fils qui relient l’humain à la nature, à la terre, à la sève matériau de prédilection.

Si l’objectif n’est pas de restituer fidèlement la nature il est plutôt de rendre le sentiment de fusion que l’on éprouve face au paysage végétal, ses rythmes, son élan créateur.

Après traces d’étamines, témoignage d’un passage éphémère à la fois volatile et substanciel, « Mémoire de tilleul » Arbre mythique depuis l’antiquité : soigne, apaise, rasséréne.

Véritable besoin, hommage à la nature source de vie où le végétal occupe une place prépondérante : une place vitale à l’humain.

MFN …/…

Si on arrive à apprivoiser Marie France, elle nous introduit dans son intimité créatrice on découvre ce que sa mémoire non seulement de ce qu’elle a vu et admiré mais aussi touché et caressé, senti et humé, entendu et écouté, goûté et savouré se déploie dans son atelier dans la proprioception d’une « dame à la licorne contemporaine. »

  Luz PRADA